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Association Cheval et Sciences Humaines et Sociales

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Overview

En conclusion de son ouvrage sur la féminisation des sports équestres – mais pas que – il y a dix ans déjà, Catherine Tourre-Malen citait Jean-Louis Gouraud : « s’intéresser au cheval, c’est s’intéresser à l’homme, (…) tirer le bout de laine, c’est tout le pull-over qui vient. Tirez le cheval, c’est tout l’homme qui se détricote. » et elle ajoute « (et) la femme, ainsi qu’une bonne partie de la construction sociale. » (Femmes à cheval, 2006 : 261) Elle rejoint néanmoins, de manière paradoxale, la liste trop rare de chercheurs en sciences humaines, qui ont pris l’animal cheval comme objet de leur étude en France. En effet, si la littérature elle-même regorge de textes fictionnels, poétiques, ou techniques ayant pour support cet animal, il est quasi inexistant en sciences humaines, alors même que le cheval est pourtant l’un des seuls animaux à avoir joué, et à jouer encore, un tel rôle dans la société des hommes. Les chiffres sont pourtant éloquents. Animal le plus présent dans la littérature, dans la société aussi, avec une omniprésence à son apogée au XIXè siècle, avec un cheptel de 3,8 millions de têtes (Roche, Le Cheval Moteur, 2008 : 36), répartis dans toutes les couches de la société, tant rurales que citadines ; troisième fédération sportive aujourd’hui en termes de licences, avec 700 000 licenciés, et au moins 1 millions de pratiquants en France – ce qui reviendrait à dire qu’au moins 1 français sur 80 monte ou a monté à cheval – générant plus de 70 000 emplois. Et pourtant, le cheval est le grand absent de la recherche en sciences humaines. La plus noble conquête de l’homme, son compagnon d’armes, indigne sujet d’étude ? Cette page est le fruit de ce constat, et la tentative d'y pallier, en utilisant les réseaux qui sont maintenant à notre portée, dans un objectif de rassemblement et de participation collective. Merci d'avance de votre contribution et de votre intérêt!