La Fondation a été créée à Genève en 1999 par Valérie Wertheimer, qui, lors d’un voyage en Thaïlande en 1997, est confrontée à un trafic en pleine expansion qui offre la possibilité à des touristes de réserver sur Internet un séjour avec des enfants pour assouvir leurs perversions sexuelles pendant leurs vacances. La mission première de l’Association a été de pointer du doigt les dérives naissantes d’Internet et de dénoncer ce qui se préparait en matière de pédocriminalité. Dans le cadre de son programme AntiPedoFiles, Action Innocence a, jusqu’en 2018, développé et remis gratuitement aux services de police intéressés un logiciel de traque qui a permis l’interpellation de milliers d’individus consommant du matériel pédopornographique. L’une des premières actions de la Fondation a été de développer un programme de prévention à l’intention des enfants afin de les informer des risques liés à Internet, tels que : images choquantes et illégales, mauvaises rencontres, sexting, cyberharcèlement. Le programme s’est étoffé et, à ce jour, il est composé de plusieurs modules afin de s’adresser, non seulement, aux enfants mais, aussi, aux adolescents, aux personnes à besoins spécifiques, aux parents, aux professionnels de l’éducation, du social et de la santé. Parallèlement aux actions de terrain, Action Innocence mène de grandes campagnes de prévention. La dernière campagne lutte contre le (cyber)harcèlement et s’adresse aux adolescents. Aujourd’hui, la Fondation s’attaque à l’exposition précoce des enfants aux écrans. Un grand nombre de professionnels, pédiatres, pédopsychiatres, psychomotriciens, éducateurs de la petite enfance, constatent des comportements inquiétants chez les jeunes enfants : retard de langage, difficulté à entrer en contact avec les autres enfants, déficit d’attention, maladresse dans la motricité fine. Action Innocence collabore avec des experts afin de réfléchir à des initiatives dans le cadre de son nouveau programme « Grandir avec les écrans ».
